Qu’es-ce qu’un radioamateur ?
Un loisir technique
Selon la réglementation, le radio-amateurisme (ou plus précisément le service amateur) a « pour objet l’instruction individuelle, l’intercommunication et les études techniques, effectuées par des amateurs qui sont des personnes dûment autorisées s’intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire » (article D406-7 du Code des postes et des communications électroniques).
Le radioamateur est donc une personne exerçant un loisir technique portant sur la radio. Les activités du radioamateur sont vastes. Le radioamateur peut en effet se passionner pour la construction d’émetteurs (c’est l’une des spécificité du radioamateur, ce sont les seules personnes autorisées à construire des émetteurs et à les exploiter sans homologation préalable de l’administration), pour les communications (plus ou moins longue portée, grâce à la réflexion sur les différentes couches de l’atmosphère et l’utilisation de fréquences plus ou moins hautes), la communication via les satellites amateur (oui oui, les radioamateurs disposent de satellites dans l’espace, qui servent principalement de relais), la réflexion sur la Lune (EME – Earth-Moon-Earth), la communication en phonie (en « parlant dans le micro »), le Morse ou d’autres modes (transmission de données, télévision lente SSTV…). Beaucoup de radioamateurs pratiquent et mêlent ces différents domaines en fonction de leur intérêt (qui peuvent varier dans le temps).
Par ailleurs, les radioamateurs sont également régulièrement impliqués dans les communications d’urgence lors des catastrophes naturelles, car lorsque les moyens de communication conventionnels tombent (réseaux fixes et mobiles de téléphonie et d’internet), les radioamateurs restent capable d’établir des liens de communication grâce aux ondes radio. Dans le même ordre d’idée, des groupes de radioamateurs (les RASEC, Radioamateurs Au Sercice de la SEcurité Civile) s’entraînent régulièrement et maintiennent des compétences de recherche par radiobalises, qui peuvent êtres utiles par exemple pour retrouver un aéronef dont la balise de détresse s’est déclenchée.
Un loisir réglementé
On ne devient pas radioamateur sans rien faire. Pour avoir le droit d’explorer ce domaine, ou plus précisément, pour être autorisé à réaliser des émetteurs et pouvoir émettre sur les bandes amateur, le candidat radioamateur doit se soumettre à un examen organisé par l’administration. En France, c’est l’ANFR qui est en charge du passage de l’examen radioamateur (à noter qu’en France, il n’est plus indispensable de connaitre le Morse pour devenir radioamateur, même si ce mode reste plébiscité par de nombreux radioamateurs).
En revanche, l’écoute des bandes radioamateur (comme l’écoute de tout le spectre radioélectrique en France) est libre. Il existe des passionnés d’écoute, que l’on nomme les SWL (Short Waves Listener, écouteurs de bandes courtes), qui font régulièrement des rapports d’écoute aux radioamateurs. De nombreux radioamateurs sont d’anciens SWL.
Ce que le radioamateur n’est pas
Un radioamateur n’est pas un cibiste (utilisateur d’une CB, la CB étant un mode de communication radio libre, ne nécessitant pas le passage d’un examen), ni un amateur radio (les amateur radio sont des passionnés d’écoute et des fréquences, mais ils ne détiennent aucune licence).
Je crois que c’est depuis 2003, je ne suis pas sûr, que les scanners ou les postes de radioamateur ne permettent plus d’écouter la zone des fréquences des téléphones mobiles. Avant on pouvait écouter tout le spectre mais j’ai le vague souvenir qu’il y avait quelque chose au sujet des fréquences militaires ou de police quand elles étaient en clair. C’est peut-être tout bonnement l’époque où il était interdit d’acheter un scanner. Cordialement, Milos